Il n’est pas nécessaire d’être particulièrement sagace pour s’alerter d’un monde qui change comme jamais. Un peu comme si le sac de Rome et la déposition du dernier empereur avaient eu lieu la même année. Le «félon» des bas-fonds a pris le pouvoir à Gotham City. Batman, alias les démocrates, n’a rien vu venir, et le bruit court qu’il est en état de mort cérébrale. Donald Trump renvoie les contrôleurs généraux de l’administration, décapite le FBI, fait accréditer à la place des grands organes de presse des feuilles et des officines d’extrême droite, se place à la tête de la culture (Kennedy Center), interdit l’usage de mots essentiels comme «climat» ou «femme» en matière de recherche scientifique, ouvre les vannes à la corruption, etc. Des gamins aux ordres du Commode de la tech numérique étêtent les agences d’Etat.
A lire aussi
Autrement dit, le président des Etats-Unis installe une dictature et rompt avec l’ordre international antérieur comme avec le jeu précédant des alliances. Donald Trump aime Vladimir Poutine et ses crimes tout en détestant les leaders démocrates. Il entend décider du sort de l’Ukraine, et partant de l’Europe, par-dessus les intéressés, en dialoguant directement avec Poutine. A la manière du comportement des nations européennes à l’encontre de la Tchécoslovaquie en 1938. Il menace directement l’Europe à propos du