Depuis l’affaire Orpea et le livre de Victor Castanet, et malgré des efforts incontestables pour tenter d’améliorer leur réputation, les Ehpad continuent de se confronter à un désamour quasi unanime. Leur situation ne cesse de s’aggraver : mauvaise réputation, moins d’entrées ; moins d’entrées, moins de recettes ; moins de recettes, moins de personnels ; moins de personnels, moins de qualité ; moins de qualité, moins de satisfaction. Le cercle est vicieux, et le secteur se demande s’il va s’en sortir. Il y a ceux qui continuent d’y croire, considérant qu’il faut convaincre les pouvoirs publics de remettre de l’argent dans la machine et tout faire pour poursuivre l’amélioration de l’intérieur.
Et ceux qui pensent que le modèle est fondé sur de mauvaises bases, et que poursuivre ainsi conduira aux mêmes difficultés. Je fais partie de ceux-là. Pour moi, l’onde de choc provoquée par les Fossoyeurs n’a fait que révéler au grand jour l’inadéquation totale des Ehpad d’aujourd’hui, au regard de ce que sont en droit d’attendre les personnes qui n’ont d’autres choix que d’y entrer. Mais avant de proposer autre chose, encore faut-il prendre la mesure des raisons qui expliquent leur fai