Le droit de visite et d’hébergement, tel qu’il est conçu actuellement dans le droit français, pose de nombreux problèmes dont les parents gardiens/protecteurs et les enfants souffrent en continu. Il s’agit en effet d’un droit accordé au parent non gardien, dont il peut jouir comme il l’entend. En d’autres termes, ces pères − puisque 85 % des parents gardiens à la tête des familles dites monoparentales sont des mères − peuvent voir et recevoir leurs enfants sur des périodes données, mais seulement s’ils le souhaitent.
Les mères et les enfants sont ainsi contraints d’être à la disposition de ces derniers sur ces périodes. Or combien d’enfants attendent en vain, un week-end sur deux, le nez à la fenêtre, la venue d’un père négligent et abandonnique ? Combien de mères doivent réconforter leurs enfants, trouver les bons mots tout en étant obligées de refaire leur sac le week-end suivant pour rejouer la même scène d’espoir déçu ?
Pour autant, rien ne saurait être reproché à ces pères dans la loi actuelle. Mieux (pour ne pas dire pire), tant qu’ils donnent des nouvelles au moins une fois tous les deux ans, nul n’oserait leur retirer leur autorité parentale. Ce qui oblige les mères à demander leur autorisation pour tous les actes dits non usuels (suivi psychologique, acte médical, inscription à l’école, voyage, déménagement, etc.). Car c’est un droit, et non un devoir !
Sacro-saint «lien parental»
En vertu d’une dissymétrie aberrante, les mères (parents gardiens) ont pour leur part le devoir de «représente