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tribune

Un enseignant à Pap Ndiaye : «Je me sens dévalorisé, trompé, méprisé»

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Professeur des écoles depuis près de vingt-cinq ans, Gilles Laurent fait part au ministre de l’Education de sa déception et de son amertume après les annonces d’une revalorisation qu’il juge mal faite et trop faible.

Dans une école primaire des Hautes-Alpes, en 2022. (Thibaut Durand/Hans Lucas. AFP)
Par
Gilles Laurent
professeur des écoles
Publié le 22/04/2023 à 10h23

Monsieur le ministre,

J’ai lu votre courrier annonçant une revalorisation des rémunérations des enseignants. Pas de revalorisation indiciaire mais un doublement de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves (très peu prise en compte pour la retraite) et de la prime d’activité pour les plus jeunes (là aussi…).

Déception. Par ce choix de ne jouer que sur les primes, mais au-delà, surtout, par les montants annoncés.

Jusqu’à 11% en début de carrière, disiez-vous sur France Inter vendredi matin… et entre 3% et 4% pour les fins de carrière. Pas de ré-indexation sur l’inflation que cette revalorisation, pour ma part, ne compensera même pas pour cette année.

51 ans, professeur d’école depuis 1996, je fais partie de ces enseignants à qui l’Etat avait promis une évolution de carrière. Ceux qui, dans leurs premières années d’enseignement, voyaient leur salaire augmenter p