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TRIBUNE

Un million de citoyens contre la loi Duplomb : le gouvernement peut encore s’en sortir par le haut

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Face à un exécutif qui légifère dans l’opacité contre la science, contre le principe de précaution, sous la pression de lobbys, la députée écologiste Léa Balage El Mariky revendique une nouvelle délibération à visage découvert.
Mobilisation d'agriculteurs et syndicats devant l'Assemblée nationale le jour de l'examen de la loi Duplomb, à Paris, le 26 mai. (Denis Allard/Libération)
par Léa Balage El Mariky, députée
publié le 21 juillet 2025 à 13h01

Face au recul démocratique et écologique de la loi Duplomb, il reste un chemin pour faire primer l’intérêt général !

La loi Duplomb, adoptée dans la précipitation et sans véritable débat à l’Assemblée, autorise à nouveau l’usage de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Une molécule dont les effets sur les abeilles, les sols, l’eau et la santé humaine sont documentés et accablants.

En revenant sur des interdictions fondées sur des données scientifiques solides, la droite, le camp macroniste et l’extrême droite ont choisi les lobbies contre la vie.

Ce n’est pas la première fois. Depuis plusieurs années, les interdictions de pesticides sont remises en cause au nom d’un pseudo «pragmatisme» qui s’obstine à refuser la transition. Cette loi s’inscrit dans une logique de recul. Elle n’est ni neutre, ni technique : elle marque une bascule, le trumpisme à la française.

Un signal désastreux

Il est profondément inquiétant (même si cela ne nous étonne presque plus) de voir le gouvernement de François Bayrou consacrer autant d’efforts à faire reculer le droit de l’environnement alors qu’il devrait en être le garant. Ce texte donne un signal désastreux : celui qu’o