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TRIBUNE

Uniforme, redoublement… Les réformes de Gabriel Attal vont à contre-courant de la recherche universitaire

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Le ministre de l’Education multiplie les annonces plus conservatrices et contre-productives, sans aucune concertation des acteurs et actrices du monde éducatif. Une politique qui aura des effets négatifs sur les élèves les plus fragiles, estime Edwige Chirouter, professeure des universités.
Ici, à Stains, devant l'entrée du lycée Maurice-Utrillo, où des professeurs en grève réclamaient plus de moyens plutôt que d'interdire l'abaya. (Denis Allard/Libération)
par Edwige Chirouter, Professeure des universités en philosophie de l’éducation à l’université de Nantes, chercheuse au Centre de recherche en éducation de Nantes (Cren), titulaire de la chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants
publié le 4 décembre 2023 à 7h30
(mis à jour le 5 décembre 2023 à 9h25)

Ils sont où les chercheur·es, ils sont où ? Certainement pas dans les petits papiers de notre nouveau ministre de l’Education nationale. Champion du monde des annonces à l’emporte-pièce et sans aucune concertation avec les acteurs et actrices du monde éducatif, Gabriel Attal multiplie les annonces plus conservatrices et contre-productives les unes que les autres. Il est à la limite de faire regretter au monde enseignant le mandat de Jean-Michel Blanquer (c’est dire…).

Et parions que les prochains résultats de Pisa, publiés ce mardi 5 décembre, ne manqueront pas d’être instrumentalisés pour relancer la machine à idées réactionnaires : port de l’uniforme, formation continue sur le temps de vacances, retour aux fondamentaux (qu’évidemment personne dans les classes n’avait oublié), classes de niveaux dès le collège, et désormais revenir sur le «tabou» du