Ces partis nationalistes auront finalement clarifié quatre choses d’un coup. En cosignant vendredi leur déclaration de guerre à l’approfondissement de l’unité européenne, ils ont d’abord tué l’idée d’une fracture est-ouest au sein de l’Union.
Ce mythe ne cessait de croître. La coupure introduite au dernier Conseil européen par les lois homophobes de Viktor Orban avait même quasiment officialisé l’existence de deux Europe, libérale à l’Ouest et réactionnaire à l’Est, quand soudain…
Faisons le compte. Sur ces seize partis qui viennent de déclarer leur refus de toute évolution vers une unité politique de l’Union, combien sont-ils nés dans des pays de l’ancien bloc soviétique ? Est-ce l’écrasante majorité d’entre eux ? Une majorité au moins ? Eh bien non ! Pologne et Roumanie, Estonie et Hongrie, Lituanie et Bulgarie, cela fait six en tout contre dix partis de l’ancien monde libre, à peine plus d’un tiers en un mot.