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TRIBUNE

Variole du singe - Mpox : comment mieux lutter contre les épidémies

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Un nouveau variant du Mpox inquiète l’OMS qui se réunit ce 14 août pour rehausser son alerte. Pour l’épidémiologiste Camille Besombes, des mesures spécifiques d’urgence sont nécessaires, mais il faut aussi travailler sur les racines écologiques et sociales des émergences infectieuses.
Un garçon atteint de la variole du singe qui se manifeste ici par des lésions cutanées sur son oreille, au centre de traitement de Munigi en RDC, le 19 juillet 2024. (Arlette Bashizi/REUTERS)
par Camille Besombes, médecin infectiologue et épidémiologiste, médialab Sciences-Po Paris
publié le 14 août 2024 à 8h30

Devant la menace régionale et mondiale que représente la circulation du nouveau variant clade 1b du virus Mpox en Afrique, plus communément appelé «variole du singe», une réunion urgente est programmée par l’OMS ce 14 août 2024 pour évaluer si la situation relève une nouvelle fois d’une urgence de santé publique internationale. Quelle que soit cette décision, il est crucial que la communauté internationale procure un support robuste aux régions affectées.

En effet, depuis décembre 2023, une évolution épidémiologique du Mpox est advenue en république démocratique du Congo (RDC) : avec une augmentation du nombre de cas humains, une extension des zones géographiques concernées, et surtout l’identification inédite d’une transmission interhumaine soutenue et d’une transmission sexuelle au sein de bars et de réseaux de prostitution, objectivée avec la découverte du variant 1b. Au total, depuis novembre 2023, plus de 13 000 cas humains et 600 décès ont été déclarés en RDC, un nombre bien supérieur aux 4 000 cas annuels avant 2022, et ce n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg devant des capacités de surveillance inégales.

Cette évolution épidémiologique au Kivu [dans l’est de la