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TRIBUNE

Variole du singe: les LGBTQI+ mobilisés, l’Etat en vacance

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LGBT +dossier
Si nous parvenons à enrayer l’épidémie, ce sera grâce aux communautés les plus exposées, hommes gays et bisexuels, travailleurs et travailleuses du sexe. Les autorités sanitaires, elles, ont mis trois mois à réagir : inacceptable, dit la militante féministe Gwen Fauchois, ancienne d’Act Up.
Au centre de santé Edison, à Paris (XIIIe arrondissement), le 27 juillet 2022. (Alain Jocard/AFP)
par Gwen Fauchois, Militante féministe, ex-vice-présidente d’Act Up-Paris
publié le 28 juillet 2022 à 17h01

Lorsque les premiers cas de variole du singe (monkeypox) ont été diagnostiqués en Europe et aux Etats-Unis en mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’emblée lancé l’alerte, estimant qu’avec des moyens adéquats, la propagation des contaminations et le risque de pandémie pouvaient être stoppés : information des populations cibles et prévention, tracing des cas contacts, organisation matérielle et sanitaire d’une vaccination préventive de ces mêmes populations quand un vaccin est disponible (c’est le cas ici), prise en charge sociale de l’isolement des personnes atteintes, suppression du jour de carence des arrêts de travail, aide à la suspension des activités de l’économie précaire, et notamment des travailleurs·ses du sexe (TDS) qui sont particulièrement exposé·e·s.

Dès le mois de mai, l’application de toutes ces mesures était urgente, en direction des hommes gays et b