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TRIBUNE

Venezuela : le régime maduriste entretient une fiction de légitimité électorale depuis des années

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Mort d'Hugo Chávez, icône révolutionnairedossier
Comme le montre la réélection contestée du président du Venezuela dimanche 28 juillet, Nicolás Maduro, ce gouvernement impose depuis longtemps un régime autocratique qui ne s’assume pas, dénonce l’historien Serge Ollivier.
Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, à la Cour suprême de justice du Venezuela, à Caracas le 2 août 2024. (Federico Parra/AFP)
par Serge Ollivier, historien, chercheur associé au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS)
publié le 5 août 2024 à 19h10

A mesure que l’équipe d’Edmundo González, le candidat d’opposition, publie en ligne les procès-verbaux de la majorité des bureaux de vote du pays, l’ampleur de la falsification des résultats de l’élection présidentielle, annoncés par le Conseil national électoral (CNE) dimanche 28 juillet, se fait jour. Selon ces rapports, Maduro, le président sortant, n’a pas remporté 51,2 % des suffrages mais seulement 30 %, contre 67 % pour González. La fraude électorale s’ajoute aux multiples obstacles administratifs à la tenue d’élections ouvertes : inhabilitation de María Corina Machado, candidate victorieuse des primaires de l’opposition, blocage de l’inscription des 4 à 5 millions de citoyens vénézuéliens ayant émigré, refus de missions d’observation internationales, arrestations arbitraires de militants et de manifestants, etc.

Depuis le 28 juillet, le gouvernement M