Alors que se clôture le mois des fiertés, les communautés les plus touchées par le VIH dans le monde risquent de vivre un recul sans précédent dans leur accès aux soins et aux droits. Un recul qui pourrait nous replonger dans les heures sombres des premières décennies de l’épidémie de VIH quand les gens mouraient faute de traitement.
Les coupes budgétaires infligées à la solidarité internationale ont entériné ce que les mouvements réactionnaires n’étaient pas encore parvenus à instaurer. Le Royaume-Uni, le Canada, la France réduisent depuis plusieurs années leur aide publique au développement, et nous laissent entendre que leurs priorités sont ailleurs. La France a ainsi opéré cette année une coupe inédite de 40 % de son aide bilatérale, coupe la plus sévère en proportion de l’ensemble des postes de l’Etat. A cette situation s’ajoutent les conséquences désastreuses du retour au pouvoir de Donald Trump, qui a immédiatement gelé une grande partie de l’aide étrangère américaine. Cette décision a brutalement compromis près de 80 % des programmes de lutte contre le VIH dans le monde et plongé les systèmes de santé des pays à revenu faible et moyen dans de très grandes difficultés. Et pour les personnes concernées, la situation est dramatique : sans action politique, l’Onusida a averti que 6,3 millions de personnes supplémentaires mourraient au cours des quatre prochaines années.
A lire aussi
La solidarité internationale dans la lutte contre le VIH n’est pas une question de charité. La réponse a