Dans la lutte contre le VIH-sida et l’atteinte de l’objectif «zéro contamination en 2030», la réponse est et doit être multidimensionnelle. Nous avons collectivement avancé sur de nombreux axes, par exemple sur le «I = I» [indétectable = intransmissible, ndlr] et fait qu’une personne vivant avec le VIH ne contamine pas son, sa ou ses partenaires grâce à son traitement. Autre progrès notable : l’arrivée des outils de prévention diversifiée et le renforcement très fort de leur accessibilité via la gratuité du préservatif interne et externe pour les moins de 26 ans, le dépistage du VIH sans ordonnance dans tous les laboratoires, la possibilité d’initier une prophylaxie préexposition (PrEP) chez son médecin traitant. Mais ne crions pas victoire, il reste encore beaucoup à faire : 5 000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2022, près de 30 % des découvertes de séropositivité sont à un stade avancé de la maladie, et une majorité de Français ne connaît pas les outils de la prévention diversifiée, déclarant que le seul outil de prévention du VIH est le préservatif.
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Alors, que nous manque-t-il pour y arriver ? Selon moi, une politique en particulier doit être au cœur de la réponse : l’éducation à la sexualité. C’est d’ailleurs un avis partagé par nombre de nos concitoyens qui y voient le premier levier pour améliorer le niveau d’information sur le VIH,