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TRIBUNE

Violence à l’école : après l’attaque de Nantes, parlons santé mentale plutôt que détecteurs de métaux !

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Santé mentaledossier
Après l’attaque qui a fait un mort dans un lycée nantais le 24 avril, la réponse ne peut pas être que répressive et sécuritaire, affirme le secrétaire national PS Yannick Trigance. Il est urgent de s’interroger sur l’origine et le traitement des causes de la violence sous l’angle de la santé mentale.
Galerie d'adolescents d'un collège des Hauts-de-France. (Patrick Devresse/Light Motiv)
par Yannick Trigance, Secrétaire national PS école, collège, lycée, conseiller régional Ile-de-France
publié le 30 avril 2025 à 16h51

Le terrible drame du jeudi 24 avril survenu au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes s’inscrit dans une série qui, de la part des politiques, renvoie systématiquement à la question de la sécurisation des établissements scolaires. Plus inquiétant encore, la dérive sémantique du ministre Bruno Retailleau – dans la lignée de Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez, Marine Le Pen, Eric Ciotti… – utilisant le terme d’«ensauvagement» traduit une approche quasi-exclusivement sécuritaire, extrêmement réductrice voire caricaturale et qui évacue toute approche préventive face à de tels actes.

Car à ce jour l’essentiel des mesures mises en place et celles à venir sont toutes marquées du sceau de la répression et d’une approche sécuritaire.

Fouilles inopinées, reconnaissance faciale, intensifications des contrôles, détecteurs de métaux, alarmes anti-intrusion, amendes forfaitaires délictuelles, sanction pénale alternative aux poursuites judiciaires, modification du code de l’éducation «afin qu’un élève passe systématiquement devant un conseil de discipline» – proposition de la ministre de l’Education, Elisabeth Borne