Le terrible drame du jeudi 24 avril survenu au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes s’inscrit dans une série qui, de la part des politiques, renvoie systématiquement à la question de la sécurisation des établissements scolaires. Plus inquiétant encore, la dérive sémantique du ministre Bruno Retailleau – dans la lignée de Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez, Marine Le Pen, Eric Ciotti… – utilisant le terme d’«ensauvagement» traduit une approche quasi-exclusivement sécuritaire, extrêmement réductrice voire caricaturale et qui évacue toute approche préventive face à de tels actes.
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Car à ce jour l’essentiel des mesures mises en place et celles à venir sont toutes marquées du sceau de la répression et d’une approche sécuritaire.
Fouilles inopinées, reconnaissance faciale, intensifications des contrôles, détecteurs de métaux, alarmes anti-intrusion, amendes forfaitaires délictuelles, sanction pénale alternative aux poursuites judiciaires, modification du code de l’éducation «afin qu’un élève passe systématiquement devant un conseil de discipline» – proposition de la ministre de l’Education, Elisabeth Borne