Mercredi 24 septembre, midi, à l’annonce tragique de la tentative d’assassinat de la professeure de musique poignardée au visage en plein cours, l’émotion des enseignants fut vive. Rien ne s’est pourtant passé. Pas une minute de silence officielle, pas de débrayage en solidarité, pas de mouvement annoncé pour protester contre cette brutalité presque trop quotidienne.
C’est que la violence n’est seulement plus entrée dans l’Ecole dans ces épisodes tragiques : elle s’est surtout désormais irrémédiablement banalisée. Face à cette violence aux formes multiples et aux causes complexes, la communauté éducative doit être soutenue, pas seulement quand l’horreur frappe mais chaque jour.
Une profession dévalorisée depuis bientôt trente ans
Pourtant, les ministres passent, mais rien ne se passe. Car, au lieu de cela, on assiste à l’inverse : depuis bientôt trente ans, une irréversible dévalorisation professorale se met progressivement en place. Le tristement célèbre prof bashing constituant la part la plus visible, sinon le moteur de l’indifférence qui touche la situation des professeurs.
Trois confiscations qui partic