Menu
Libération
TRIBUNE

Violences de Bétharram : sortir de l’omerta en modifiant la loi

Article réservé aux abonnés
Violences sexuellesdossier
La sénatrice écologiste Monique De Marco montre la nécessité de renforcer le cadre législatif pour en finir avec les failles du contrôle de l’Etat sur les établissements privés sous contrat.
En 2024, lors d'une action coup-de-poing contre les violences sexuelles devant le collège-lycée de Notre-Dame-de-Bétharram à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). (Quentin Top/Hans Lucas. AFP)
par Monique De Marco, sénatrice écologiste de la Gironde
publié le 15 février 2025 à 16h31

En janvier 2024, le lycée Stanislas où l’ancienne ministre de l’Education nationale scolarisait ses enfants était sous le feu des critiques pour des faits portant atteinte à la liberté de conscience et à la santé psychologique des élèves. Dans le sillage de ces révélations, plusieurs enquêtes journalistiques avaient rapporté les accusations d’associations de victimes concernant d’autres établissements, dont celui de Notre-Dame-de-Bétharram, dès le mois de mars 2024. Il pourrait s’agir de l’un des plus grands scandales de pédocriminalité dans le milieu scolaire. Cela interroge la capacité de l’Etat à contrôler les établissements d’enseignement privé. Pour la droite, qui craint une réactivation de la «guerre scolaire», le sujet est inflammable. Il ne s’agit pourtant pas de remettre en cause l’existence de l’enseignement privé, protégée par la décision du Conseil constitutionnel de 1977 relative à la liberté d’enseignement.

Après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, le régime d’ouverture et de contrôle des écoles privées hors contrat a été renfo