Mes histoires du passé, vous les connaissez toutes. De quel conte s’agit-il cette fois ? Qui sera l’ogre ? A-t-elle du nouveau ? Ou va-t-elle encore et toujours nous parler de cette petite fille aux allumettes. Celle qui ne lâche pas prise. Qui croit encore qu’on peut réveiller une flamme. Quand tout s’éteint.
Croyez-moi, je suis la première lassée par le son de ma voix lorsqu’elle s’ébranle. Et je me dis : «Judith, ce porte-à-porte entêté… Regarde ailleurs… Il fait beau…»
Comme certaines d’entre vous peut-être, je rêve parfois à «la vie d’avant», celle dans laquelle j’évoluais, dans un déni rassurant, et je me surprends à rêver de retrouver cette cécité tranquille. Ne plus voir, ne plus entendre, juste l’espace d’un instant, celui d’un été peut-être.
Mener un combat, vous le savez, a un prix. Entrer en politique, vous le savez, a un prix.
Une fois que le brouillard du déni se dissipe, il n’y a pas de retour en arrière, pas de possibilité de cesser les efforts et de retrouver le confort d’une vie sans accroc.
Je pense à une jeune femme au rouge à lèvres vermillon, qui scintille dans nos médias.
Pour Lucie Castets, il y aura un avant et un après. Avant, elle aimait jouer au foot le soir, quelles que soient les intempéries, elle courait vite, n’avait peur de rien. En d’autres termes, dans sa vie d’avant, Lu