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TRIBUNE

Vite, un gouvernement provisoire avec la gauche, le centre et la droite, par Bernard Guetta

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Non, ce n’est pas le chaos. Plutôt qu’une coalition, un gouvernement peut être mis en place pour les vingt-quatre ou trente mois nécessaires à l’accomplissement de quelques priorités que se fixeraient la gauche le centre et la droite, plaide l’eurodéputé centriste de Renew.
Au soir du second tour des législatives, place de la République, à Paris, le 7 juillet 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 juillet 2024 à 18h09

La majorité n’est pas introuvable. La France sortie des urnes n’est pas ingouvernable. Ce n’est pas le chaos. Une majorité existe. Elle est là. Il suffit d’accepter de la voir, car 178 élus des gauches unies et 150 des partis centristes qui avaient soutenu la réélection d’Emmanuel Macron cela fait combien de députés en tout ?

Cela en fait 328, soit 39 de plus que la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. Alors non, bien sûr, ce n’est pas aussi simple que cela puisqu’une partie de la gauche, La France insoumise, refuse de gouverner avec les centristes qui eux-mêmes ne veulent pas entendre parler d’une coalition comprenant ces mêmes insoumis sans lesquels il n’y a pas de majorité absolue.

C’est tout le problème mais Les Républicains, la droite maintenue, celle qui ne s’était pas alliée avec les lepénistes du Rassemblement national, comptent 66 élus. Avec eux, revoilà une majorité absolue et s’il manque encore quelques voix, elles peuvent être trouvées chez les moins radicaux des insoumis, tous ceux qui sont en rupture avec le fondateur de leur parti, Jean-Luc Mélenchon et ses provocations permanentes.

Dans la plupart des capitales européennes,