Une présidente de l’Assemblée nationale En Marche, une première vice-présidente socialiste, une vice-présidente La France insoumise (LFI), deux Rassemblement national (RN), une Horizons, un questeur Les Républicains (LR), un président de la commission des finances LFI… Au-delà du brouhaha politicien, vive la majorité relative et vive la Ve République !
La «tragédie» démocratique française, ce n’est pas la Constitution de 1958 qui répartit clairement les fonctions entre un président qui doit, selon les termes de l’article 5, assurer par son arbitrage le bon fonctionnement des institutions – et un gouvernement qui, selon les articles 20 et 21, détermine et conduit la politique du pays avec la confiance et sous le contrôle du Parlement. Ce n’est même pas la révision constitutionnelle de 1962 qui fait élire le président au suffrage universel direct. Au Portugal, en Autriche, en Irlande, en Finlande, le président est aussi élu par le peuple mais c’est le Premier ministre qui définit la politique du pays. La tragédie démocratique, c’est la majorité absolue construite par le président qui fait de lui un Jupiter.
Tribune, Isabelle This Saint-Jean, économiste et membre du PS
La majorité donne le pouvoir
La Constitution lui donne sans doute des pouvoirs propres : nommer le Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale, saisir le Conseil constitutionnel. Mais ces pouvoirs, disait Michel Debré dans son disc