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«Tu devrais voir quelqu’un», ce que la virilité fait à la santé mentale des hommes

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Dans un ouvrage tout juste paru, la journaliste Maud Le Rest explore le non-dit des problèmes psychologiques masculins et leur impact délétère sur le couple hétérosexuel.
Seules 30 % des personnes ayant recours à la psychothérapie sont des hommes. (gmast3r/Getty Images)
publié le 25 octobre 2024 à 8h00

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Elle a passé sa vie d’adulte à fréquenter des hommes qui allaient mal, charriant leurs lots de traumatismes, de troubles dépressifs ou bipolaires. Et qui pourtant refusaient de prendre à bras-le-corps leurs problèmes psychologiques, et de pousser la porte d’un psy. Des expériences personnelles chaotiques qui ont poussé la journaliste Maud Le Rest à enquêter sur le grand «déni» des hommes vis-à-vis de leur santé mentale. A travers des témoignages de concernés, mais aussi de femmes et de spécialistes, son essai Tu devrais voir quelqu’un, paru mi-octobre, ausculte la «perception genrée de la psychologie et des problématiques de santé mentale» et ses effets dévastateurs au sein du couple hétérosexuel, un angle encore peu exploré des travaux sur les masculinités (essais, podcasts…).

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seules 30 % des personnes ayant recours à la psychothérapie sont des hommes. Les femmes, elles, sont bien plus promptes à consulter. «Serions-nous toutes folles à lier, et les hommes seraient-ils tous le pilier du couple, la solidité mentale qui le fait te