Le 19 mai, je serai au «50» comme l’an dernier pour fêter la fin. Je promets que je grignoterai avant pour rentrer un peu plus digne que l’an dernier. Sauf que cette année, il faudra rentrer à 21 heures donc le danger est moindre de voir les murs penchés… Mais cette année, j’aurai le cœur moins léger que l’an dernier. L’an dernier, nous déplorions 30 000 morts à la fin de la première vague. Cinq mois plus tard, quand la seconde vague a commencé, 3 000 de plus. Le gouvernement a fait le choix de ne pas confiner aussi durement qu’en mars 2020 : à la place, on a connu notre premier couvre-feu. C’était il y a sept mois… Mais début janvier 2021, quand les mesures ont été assouplies, le nombre de morts avait doublé… 66 000 morts. La seconde vague avait été aussi meurtrière que la première.
On pensait que 2021 serait l’année de la délivrance, puis vers le 10 janvier, on a tous déchanté : le variant anglais sévissait au Royaume-Uni, les modèles épidémiologiques prévoyaient une flambée des cas entre mi-février et mi-mars, on était tous prêts pour un hiver reconfiné. Pourtant, le gouvernement en a choisi autrement. Non que le couvre-feu ait été levé mais les centres commerciaux ont rouvert… Le nombre de décès du Covid-19 a continué d’encombrer les statistiques mais plus trop les matinales. On s’est habitués. Finalement, il a fallu se rendre à l’évidence : la seconde vague n’était pas passée, et les modèles épidémiologiques avaient raison. On a refermé les commerces non essentiels, c’es