«Bien sûr qu’on va être nombreux à voter pour le Front populaire, même si vous ne le méritez pas», lance Féris Barkat à l’adresse des élus de gauche. Dans la foulée de la dissolution, le porte-parole de l’association Banlieues Climat a tenté de convaincre des abstentionnistes des quartiers populaires de Strasbourg de se mobiliser contre l’extrême droite. Avec un succès mitigé : «Ici, la plupart des gens n’en ont rien à foutre de voter, explique-t-il à Libération. Moi, je ne vais certainement pas leur dire : “Vous êtes cons ou quoi ?” car ce serait occulter toute une forme de violence sociale.» Si la gauche veut redonner confiance aux habitants des cités, il lui faudra «reconnaître les trahisons, et alors on pourra recommencer à parler».
Voilà le défi de la gauche dans cette campagne législative inattendue et rapide : s’ériger e