C’est peu dire que le verdict de la commission disciplinaire était attendu tant l’affaire n’en finit plus de secouer le campus bordelais. Ce jeudi, un enseignant-chercheur et ancien vice-président de l’Université Bordeaux-Montaigne (UBM) a été suspendu de ses fonctions pendant un an, a appris Libération. La philosophe Barbara Stiegler, sa collègue au sein du département de philosophie, l’accuse de l’avoir violée.
Dans la foulée de son témoignage, plusieurs anciennes étudiantes ont dénoncé le comportement sexiste de cet ancien directeur de laboratoire, comme l’a révélé Sud Ouest. Ce dernier a été interdit d’exercer toute fonction d’enseignement dans tout établissement public à partir de février. S’il est suspendu de sa présence devant les étudiants, il continuera à percevoir la part de son salaire relevant de ses activités de recherche, selon l’avis rendu par la section disciplinaire dépaysée à l’université Toulouse-Capitole. L’université Bordeaux-Montaigne n’a pas souhaité réagir à cette décision.
«Cette sanction, c’est la moindre des choses, réagit Barbara Stiegler. Patienter deux ans pour arriver à ces résultats est scandaleux. J’ai été obligée de me battre