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Victimes du communisme en France, la mémoire impossible

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En inaugurant le 23 août une stèle à la «mémoire des oubliés», le maire LR de Saint-Raphaël a provoqué une vive réaction du PCF, ses dirigeants dénonçant une instrumentalisation révisionniste. Dans une tribune à «Libération» l’historien Sylvain Boulouque explique pourquoi le communisme semble être «un passé qui ne passe pas» dont l’analyse critique reste perçue comme l’apanage de la droite.

A Saint-Raphaël, lors de l'inauguration de la stèle à la «mémoire des oubliés», le 23 août 2025. (Florian Escoffier SCOFFIER /MAXPPP)
Par
Sylvain Boulouque, historien
Publié le 01/09/2025 à 10h39

L’inauguration du «premier monument en hommage aux victimes du communisme en France» par Frédéric Masquelier, maire de Saint-Raphaël (Var) a relancé le débat sur la nature, l’histoire et la mémoire du communisme.

Au moment où le maire de Saint-Raphaël prononçait son discours le 23 août 2025, date anniversaire du pacte germano-soviétique entérinant le dépeçage de la Pologne et l’annexion par l’URSS des pays baltes notamment, la section varoise du PCF, à laquelle s’était jointe la majeure partie des organisations de la gauche locale, organisait une contre-manifestation.

Coïncidence calendaire, le PCF tenait son université d’été durant laquelle les cadres du PCF s’insurgeaient, dénonçant une instrumentalisation. La confrontation des discours souligne des antagonismes mémoriels et politiques.

Frédéric Masquelier a structuré son allocution