55 % des électeurs du Parti pour la liberté (PVV), le parti d’extrême droite arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas le 22 novembre, estiment que la démocratie est défaillante, selon une étude des universités d’Amsterdam et de Leyde. Comment la sauver ? C’est la question que posait déjà il y a dix ans l’intellectuel flamand David Van Reybrouck. Formé aux Pays-Bas, il alertait dans l’essai Contre les élections (Actes Sud, 2014) sur l’essoufflement des démocraties. En Belgique, avec l’initiative citoyenne G1000, il a pu rendre concrète une des propositions de son livre pour sortir de la crise : le tirage au sort. Mille citoyens ont formé une assemblée qui siège aux côtés des assemblées traditionnelles. Egalement consulté par des experts en Pologne après la récente victoire des socio-démocrates pour mettre sur pied des dispositifs permettant l’échange entre partis opposés en vue de la constitution du nouveau gouvernement, David Van Reybrouck évoque pour Libération des pistes pour sortir du piège de l’extrême droite.
Comment recevez-vous le résultat de ces élections, avec 2,3 millions de citoyens qui ont voté pour le candidat d’extrême droite Geert Wilders ?
Je suis malheureux et très inquiet. Le PVV remet en cause les fondements de la démocratie avec des propo