C’est le livre à mettre entre les mains d’Emmanuel Macron et des responsables politiques qui refusent d’entendre la victoire du Nouveau Front populaire aux dernières législatives et qui posent comme une évidence l’idée que la France se droitise. Ils sont nombreux, responsables politiques et éditorialistes s’appuyant sur les scores du Rassemblement national, à affirmer ce penchant à droite, le désir d’une société pour un retour des valeurs conservatrices et traditionnelles de la droite – rejet de l’immigration, famille, ordre, mérite. Dans un ouvrage à paraître le 4 septembre, la Droitisation française, mythe et réalités (PUF), le sociologue et professeur à Sciences-Po Bordeaux Vincent Tiberj déconstruit ce discours. S’il s’attend déjà à un procès en naïveté, le chercheur défend la thèse, données statistiques à l’appui, d’une droitisation non pas des citoyens mais de la scène politique et médiatique, en décalage avec une société plus tolérante qu’il y a un demi-siècle.
Avez-vous envoyé à votre livre à Emmanuel Macron qui a passé sept ans à courir après les voix de la droite ?