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Libération
Congo-Brazzaville

Violation des droits humains : «Des écogardes d’African Parks m’ont avoué utiliser des méthodes de torture»

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L’influente ONG, mastodonte de la conservation de la nature en Afrique, a reconnu des violations des droits humains à l’encontre de la population locale dans un parc sous sa tutelle au Congo-Brazzaville. Le journaliste Olivier Van Beemen revient dans un livre-enquête sur les agissements de cet «Etat dans l’Etat».
En 2014, l’un des luxueux lodges du parc d’Odzala-Kokoua (Congo-Brazzaville), géré par African Parks, où des atrocités ont été commises. (Roger de la Harpe/Getty Images)
publié le 1er juin 2025 à 17h37

Elle contrôle à elle seule près de 20 millions d’hectares répartis sur treize pays africains pour un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros. L’ONG African Parks est devenue, au fil des ans, un mastodonte de la conservation de la nature sur le continent africain dont les actions sont régulièrement louées dans la presse internationale. Tchad, Soudan du Sud, Niger, République centrafricaine, Congo-Brazzaville, Zambie, Rwanda, Mozambique, Ethiopie… Souvent par faute de moyens, certains gouvernements font le choix de déléguer la gestion de leurs parcs nationaux à la puissante ONG. Toutefois, ses méthodes «musclées» ne font pas l’unanimité.

Le 8 mai, African Parks a reconnu que «dans certains cas, des violations des droits humains ont été commises» par ses gardes du parc national d’Odzala-Kokoua au Congo-Brazzaville, à l’encontre de membres du peuple autochtone baka. Le journaliste néerlandais Olivier Van Beemen a enquêté durant quatre ans su