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TRIBUNE

Violences sexistes et sexuelles : la gauche peut faire mieux

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Violences conjugalesdossier
Après les affaires Quatennens et Bayou, les partis politiques gagneraient à mieux définir en interne leur charte déontologique et les règles d’indépendance de leurs cellules dédiées, estime un juriste spécialiste d’éthique publique.
En 2021, Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens (LFI), lors du rassemblement annuel du 1er mai à Lille. (Sylvain Lefevre /Hans Lucas. AFP)
par Yanisse Benrahou, Doctorant en droit public, membre du conseil scientifique de l'Observatoire de l'éthique publique
publié le 23 octobre 2022 à 11h02

Cinq ans après #MeToo, d’aucuns réalisent que même à gauche, les hommes ne sont pas épargnés par la sociologie. Aussi longtemps que nous serons imprégnés de sexisme, des hommes commettront des violences sexistes et sexuelles. Les partis politiques ne sont pas différents des autres composantes de notre société et se trouvent confrontés aux violences commises par leurs membres. A l’instar des entreprises, certains ont mis en place des cellules internes visant à traiter des signalements de violence.

Après les affaires Bayou et Quatennens, la question de la légitimité de ces cellules s’est retrouvée au cœur du débat public. Une fois de plus, le sujet de la protection des victimes a été écarté au profit de controverses parfois malvenues autour de l’Etat de droit et des principes de la procédure pénale. Ces cellules répondent pourtant à la nécessité de protéger, entendre et accompagner les victimes, à les orienter vers la justice si nécessaire.

En permettant l’écoute, le parti se positionne

Elles ne sont pas censées occuper un rôle équivalent à celui de la justice pénale et leurs enquêtes internes ne devraient être que le moyen de réunir des faits qui permettront de prendre les décisions, voire les sanctions