L’encyclopédie participative en ligne cristallise de plus en plus les débats. Aux Etats-Unis, Elon Musk, mécontent que son salut nazi soit mentionné sur sa page Wikipédia, s’insurge fréquemment contre «Wokepedia» et appelle à couper ses financements. En France, l’hebdomadaire (classé à droite) le Point est aussi entré en guerre contre l’encyclopédie, lançant la pétition «Halte aux campagnes de désinformation et de dénigrement menées sur Wikipédia», signée par de nombreuses personnalités politiques, médiatiques et universitaires. Il a aussi envoyé une mise en demeure à la fondation Wikimédia, organisation à but non lucratif qui héberge l’encyclopédie aux Etats-Unis, évoquant une «violation du principe de neutralité» sur la page consacrée au média.
Dans une époque où les débats sont de plus en plus polarisés, Wikipédia est-elle aussi devenue un outil militant ? Cela a toujours été le cas sur certains articles, mais la plateforme est un espace de neutralité, estime la chercheuse en science politique Jeanne Vermeirsche, qui va soutenir en juin, à l’université d’Avignon, sa thèse sur les contributeurs politiques du Wikipédia francophone.
Comment expliquez-vous les atta