Prendre les propos de Trump sur le déplacement forcé des Palestiniens à la légère serait une erreur pour le politiste Xavier Guignard. Il y a cinq ans, le chercheur associé au centre Noria Research (organisme de recherche qui revendique de mener des projets «ancrés dans les réalités locales» des territoires étudiés), s’était associé avec la graphiste Alizée De Pin pour décrypter le premier «plan de paix pour le conflit israélo-palestinien» de Trump, 181 pages «très mal écrites» dans lesquelles figurait déjà l’exploitation de Gaza à des fins commerciales.
A lire aussi
Poursuivant leur collaboration, Guignard et De Pin viennent de publier Comprendre la Palestine. Une enquête graphique (les Arènes, 2025), un livre pédagogique, richement illustré qui retrace cent ans d’histoire. Dans une langue claire appuyée par des cartes et des graphiques, on mesure les privations d’un peuple confronté aux volontés d’autres dirigeants, qui «pensent pouvoir se saisir de ce territoire et en faire ce qu’ils veulent. C’est pourquoi nous n’utilisons pas le terme de “conflit israélo-palestinien”, dit le chercheur, qui crée l’illusion d’une équivalence. Plonger dans l’histoire de cette région, ce n’est pas plonger dans l’histoire d’un conflit, mais dans celle d’une dépossession.»
Pour Libération, Xavier Guignard illustre en six moments clés la continuité entre l’histoire palestinienne et les propos «dystopiques» de Donald Trump, «contraires à tous les enga