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tribune

Y a-t-il un malaise sur Taiwan à La France insoumise ?

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Le groupe d’études à vocation internationale sur Taiwan de l’Assemblée nationale ne compte aucun député de La France insoumise. Est-ce lié au fait que Jean-Luc Mélenchon considère que Taiwan est une composante à part entière de la Chine ?, s’interroge l’écrivain et activiste Brian Hioe.

Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 1er décembre 2022. (Christophe Archambault /AFP)
Par
Brian Hioe (traduit par Arnaud Vaulerin)
Ecrivain, éditeur, activiste taïwanais
Publié le 16/01/2023 à 17h40

C’est une absence notable. Le groupe d’études à vocation internationale sur Taiwan récemment renouvelé à l’Assemblée nationale en France ne compte aucun député de La France insoumise (LFI), alors que plusieurs représentants de la coalition de gauche, la Nupes, y siègent. Pourtant, dans cette nouvelle assemblée, LFI compte désormais 74 élus. Les déclarations passées de Jean-Luc Mélenchon peuvent expliquer cette situation.

A la suite de la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taiwan début août, Jean-Luc Mélenchon a écrit sur son blog que «Taiwan était une composante à part entière de la Chine». Il a également qualifié cette visite de «provocation» des Etats-Unis et a déclaré qu’«il n’y avait qu’une seule Chine», affirmant que c’était la politique française depuis l’époque du général de Gaulle.

Jean-Luc Mélenchon aurait-il qualifié la Palestine ou l’Ukraine de «composante à part entière» d’Israël ou de la Russie ? Il a par ailleurs fait référence à Taiwan comme si le pays était toujours dirigé par Tchang Kaï-chek, évoquant l’o