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James Barnor, flash-backs ghanéens

publié le 13 novembre 2015 à 18h16

Un premier livre à 86 ans, ce n’est pas trop tard pour consacrer James Barnor, photographe ghanéen dont la carrière couvre plus de soixante années et deux pays, le Ghana et la Grande-Bretagne. Clémentine de la Ferronnière et Sarah Preston (1) sont tombées en arrêt devant ces images initialement montrées à Paris Photo en 2010. On connaît peu le Ghana, et le regard de James Barnor permet de plonger dans une société où la photographie fut très à la mode dès les années 50.

Né en 1929 à Accra, la capitale, James Barnor est formé à la photographie dans le studio de portraits colonial de son cousin. Il s’installe à son compte et fonde un studio ouvert nuit et jour, Ever Young, où l’important est d’offrir une belle image de soi à une clientèle variée : les portraits sont souvent retouchés pour donner bonne mine.

En 1957, il couvre l'indépendance de son pays et baigne dans la culture panafricaine en travaillant pour le magazine d'art de vivre anti-apartheid sud-africain Drum. Il déménage à Londres en 1959, documente la diaspora africaine et se lance dans la mode. Rentré au Ghana, en 1969, il y introduit la couleur en distribuant des pellicules Agfa.

Ce livre de portraits, reportages et séances de mode n’est que la partie émergée d’un iceberg de milliers de négatifs, plaque de verres et tirages, encore conservés dans des boîtes à chaussures.

(1) Jusqu’au 20 novembre à la galerie Clémentine de la Ferronnière, 51, rue Saint-Louis-en-l’Ile (75004).