Après s'être penché sur l'affaire Outreau dans Présumé coupable, le réalisateur Vincent Garenq s'attaque à Clearstream, du moins aux pérégrinations du journaliste d'investigation Denis Robert (incarné par Gilles Lellouche) contre la chambre de compensation luxembourgeoise - la «banque des banques», la «boîte noire» de la finance internationale.
Ce que Libé en a pensé à sa sortie : «Le récit décrit comment Robert exerce sa profession en justicier qui met au jour le fonctionnement opaque de Clearstream, puis comment il bascule au rang de justiciable croulant sous les plaintes en diffamation. Après les livres, la BD, le film, donc, qui colle tellement au fil des événements et aux personnages réels (Eric Naggar est plus vrai que nature en Jean-Louis Gergorin, le fertile cerveau d'EADS) qu'on en oublierait presque qu'il ne s'agit pas d'un documentaire. Le montage est nerveux, la facture classique, la touche polar provenant surtout de l'allusion aux frégates de Taiwan, ténébreux contrat d'armement ou valsèrent les commissions occultes et les cadavres plus ou moins suicidés. Avec un peu de vie privée, car le journaliste a droit à une famille comme les autres, quitte parfois à la négliger.»