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Libération
A la télé ce soir

«Trepalium», une écrasante minorité

Arte se lance dans la série d'anticipation où le travail est le nouvel or noir.
Sarah Stern et Ronit Elkabetz
publié le 10 février 2016 à 19h31

Imaginez un monde futuriste où 20% de la population aurait un travail. Un monde où les 80% d'inactifs seraient livrés à eux-mêmes derrière un mur protégeant les actifs prêts à tout pour conserver le seul trésor qui vaille, leur job. Un monde où les plus libres ne sont pas ceux qu'on croit. Ce monde, c'est celui de Trepalium, série d'anticipation ambitieuse d'Arte, dont la réussite est d'imaginer un futur crédible dans sa proposition scénaristique et dans son univers. Pas de débauche d'effets spéciaux mais plutôt une utilisation ingénieuse de décors réels (à vous de les identifier).

Comme beaucoup de séries françaises, on a du mal à entrer dans le sujet (le fameux premier épisode) mais l’intrigue devient prenante dans les derniers épisodes quand la réalisation se fait nerveuse et suit au plus près le chaos que va vivre chacun des personnages. Côté acteurs, on retiendra plutôt les seconds rôles (Lubna Azabal, Aurélien Recoing ou Sarah Stern). La fin, avec sa double révélation (probablement une de trop), laissait ouverte la possibilité d’une seconde saison tout aussi intéressante, mais productrice et scénaristes ont déjà annoncé qu’ils réfléchissaient plutôt à reproduire le même format sur une autre thématique. On paye pour voir.