A la manière d'un Grey's Anatomy version DGSE, le Bureau des Légendes réussit à nous rendre accros malgré un héros antipathique et d'interminables élucubrations en voix off (pensez pub de parfum pour hommes). Malotru, interprété par Mathieu Kassovitz, est heureusement éclipsé par l'agent Phénomène (Sara Giraudeau, toujours aussi géniale et qui ne donne la réplique qu'en farsi ou presque, respect), à Téhéran pour sa mission, ainsi que Henri Duflot, incarné par un Jean-Pierre Darroussin exceptionnel en patron parano, bon petit soldat fataliste et émouvant. La série creuse encore la psychologie des personnages et le terrain, plus présent, n'est pas qu'un gimmick pour ceux qui trouvaient que la série manquait d'action. Les allers-retours entre l'Iran, la Syrie et les bureaux feutrés du boulevard Mortier servent des intrigues bien ficelées - quoiqu'un peu déroutantes parfois. Cette saison 2, qui plonge dans l'actualité avec la question du terrorisme et de Daech, le fait sans sensationnalisme, ce qui n'empêche pas les rebondissements et cliffhangers haletants. Bonus : vous apprendrez qu'il est possible de géolocaliser un téléphone portable même éteint et vous méfierez lorsqu'on vous offrira un Moleskine.
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