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Libération

Au revoir

par
publié le 10 février 2017 à 20h16

Ciné  Trottoir bulgare à Vienne

Ce fascinant docu fictionné a été composé au gré d’un tournage sur le mode de l’atelier-théâtre dans des lieux à l’abandon, décors de petit Cinecittà loqueteux où de jeunes hommes, venus de Bulgarie à Vienne pour gagner leur vie et n’ayant trouvé que les débouchés hasardeux de la prostitution gay, ont pu un temps devant la caméra et en toute nonchalence recomposer en une fantasmagorie post-Jean Genet un peu de leur innocence perdue.

Ciné «American Honey», white trash de vivre

Andrea Arnold est anglaise et elle sillonne le cœur de l’Amérique avec un regard qui veut attraper quelque chose de ce sentiment de délaissement qui est le paradoxe, un parmi de nombreux autres, d’un pays toujours vainqueur. A travers cette galerie d’ados paumés, white trash embringués sur les routes du Midwest et du Texas, quelque chose du désastre Trump s’anticipe.

Art Pierrette Bloch, points d’honneur

«Je travaille dans un grand désordre. Non celui de l'atelier - qui a été un désordre furieux, abandonné, quasi irrémédiable : après des années, une sorte d'ordre est venu -, mais [celui] d'un irrationnel pernicieux qui doit avoir un sens», écrit Pierrette Bloch, discrète artiste française octogénaire qui expose à la galerie Karsten Greve ses toiles tachetées.

5, rue Debelleyme, 75003. Jusqu’au 25 mars.

Art Jean-Luc Verna, le corps du défi

De la culture savante à la culture underground, du musée à la rue, de la peinture au rock, le corps de l’artiste est au cœur de l’œuvre de Jean-Luc Verna. Ses dessins charbonneux trahissent l’influence des artistes désespérés du romantisme noir et du symbolisme fin de siècle de ce punk passé par la prostitution et la dope, toujours sur le fil.