Menu
Libération
Vu d'ailleurs

Caméras émergentes en Centrafrique

Dans un pays presque dépourvu de cinéma, de jeunes gens formés par les ateliers Varan ont réalisé d'étonnants petits films, peignant le quotidien d'une nation mal connue. A l'occasion d'une projection exceptionnelle à Paris, «Libération» vous propose d'en découvrir ici deux des meilleurs.
CHAMBRE N°1 de Leila Thiam, capture d'écran Vimeo. (Leila Thiam, Ateliers Varan.)
publié le 25 janvier 2019 à 9h37

Il y a deux semaines, nous nous faisions l'écho d'une étonnante collection de courts-métrages réalisés sur une terre africaine presque désertée par le cinéma. A quoi ressemble la vie ordinaire en Centrafrique ? Loin des images de violence qui ont parfois saturé nos écrans ces dernières années, les courts-métrages de Rafiki Fariala et Leila Thiam, présentés ici, nous offrent un autre regard sur la réalité quotidienne à Bangui, la capitale. Avec une bonne dose d'humour, et surtout un talent indéniable, que ce soit pour raconter la vie d'un jeune couple dans l'attente de leur premier enfant, ou évoquer quelques jours dans la section des femmes d'un hôpital de Bangui. Ces deux films ainsi que deux autres sont présentés lundi soir au cinéma le Louxor, le 28 janvier à Paris. Derrière cette initiative rare, il aura fallu qu'un cinéaste français, Boris Lojkine se rende à Bangui pour son propre film (dont Libération a longuement relaté le tournage), rencontre ces jeunes talents en herbe, formés dans la foulée par les Ateliers Varan à l'Alliance française de Bangui. Le cinéma centrafricain peut désormais compter sur quelques-uns de ses premiers auteurs.