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Libération

Dernier tour de piste

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publié le 15 février 2007 à 5h49

Cannes, envoyé spécial La cérémonie des adieux commence ce matin à Cannes, au Palais des festivals. Pour la dernière fois, le président français va jouer l¹un de ses rôles préférés: celui de «Chirac l¹Africain». Un ami sans doute sincère, mais dont les ambiguïtés auront pesé sur les relations entre la France et le continent qui lui est le plus proche historiquement et géographiquement. Une quarantaine de chefs d¹Etat et de gouvernement sont attendus, aujourd¹hui et demain, pour la 24e édition du sommet France-Afrique. Les piliers de l¹édifice lézardé de la «Françafrique» sont là: le doyen Omar Bongo, à la tête du Gabon depuis 1967; le président «fantôme» du Cameroun, Paul Biya; le Tchadien Idriss Déby, menacé par les rebelles dans son pays; Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville accusé par les ONG de détourner l¹argent du pétroleŠ La liste des invités du dernier banquet comprend aussi Olusegun Obasanjo, le président (anglophone) du pays le plus peuplé du continent, le Nigeria. Ou l¹Algérien Bouteflika (une «bonne surprise», selon Paris) et le président égyptien Hosni Moubarak, qui accueillera le prochain sommet, en2009. Testament. A l¹inverse, le Sud-Africain Thabo Mbeki ­officiellement retenu par le congrès de son parti, en réalité en froid avec Paris sur le dossier de la Côte-d¹Ivoire­ s¹est fait excuser. L¹Ivoirien Laurent Gbagbo boycotte lui aussi la photo de famille. Comme le Rwandais Paul Kagamé, dont le pays a rompu ses relations diplomatiques avec Paris