On connaît le trafic d'ivoire, de peaux de félins, mais peut être moins celui d'anguilles européennes, très prisées par les Japonais, ou de poissons-scies vendus vivants pour les aquariums et dont la viande et les nageoires sont consommées. L'achat de ces animaux menacés de disparition est interdit ou réglementé par la Cites, une convention se réunissant tous les trois ans qui régit le commerce international des espèces de faune et de flore en danger d'extinction. Elle protège ainsi 5 000 espèces animales et 28 000 espèces végétales. A partir de dimanche et jusqu'au 15 juin, les 171 pays signataires vont discuter à La Haye (Pays-Bas) pour évaluer leur liste, éventuellement y inscrire de nouvelles espèces mais également arbitrer les demandes parfois contradictoires des pays.
Ainsi les pays d'Afrique australe comme la Namibie ou le Botswana, qui ne manquent pas d'éléphants, voudraient pouvoir vendre de l'ivoire ; or dans le reste du continent la situation des pachydermes est dramatique. Les grands singes sont eux menacés par la déforestation, mais aussi par le trafic de viande de brousse qui passe les frontières entre les pays africains, sans compter les bébés singes vendus jusqu'en Occident. Les bois tropicaux font l'objet d'un commerce illégal jusque dans les parcs nationaux. Pour Stéphane Ringuet, chargé du programme Traffic au WWF France, en association avec l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), et qui a choisi de mettre en lumière une dizaine d'e