Apple est modeste. Il ne vise que 1 % du marché du mobile, et ne pense écouler que 10 millions d'iPhones d'ici à la fin de 2008. Le marché du mobile, lui, tourne autour du milliard d'unités écoulées en 2006. L'iPhone est cher : le petit modèle (4 Go de mémoire) sera vendu 499 dollars (370 euros) aux Etats-Unis, le grand modèle (8 Go) 599 dollars (445 euros). Apple n'a pas pour habitude de brader ses produits. Ce qui intéresse Steve Jobs ce sont les marges, explique un gérant de fonds.De l'avis des analystes, l'iPhone ne va pas bousculer le jeu. Le mobile d'Apple peut être classé parmi les smartphones, un marché qui pesait à peine 250 000 unités écoulées en France en 2006 (contre 20 millions de mobiles), mais qui devrait passer à 400 000 unités en 2007, selon Marc Chemouil, de GfK. On peut aussi rattacher l'iPhone à la famille des téléphones baladeurs. «65 % des gens qui possèdent un téléphone lecteur de MP3 rêvent de l'utiliser comme leur baladeur quotidien», souligne Nokia, auteur d'une enquête menée auprès de 77 000 personnes sur tous les continents. Ce qui fait dire à Laurent David, directeur multimédia de Nokia pour le Benelux et la France : «Apple, en lançant son iPhone, est sur le mode défensif. Il n'avait pas vraiment le choix.»
Pour son lancement aux Etats-Unis, Apple a fait alliance avec AT & T (autrefois baptisé Cingular). Une relation exclusive. Avec l'opérateur américain, le partage est clair. AT & T se contente de transporter la voix et les