Véronique Gaillet et Sandrine H. semblent voguer sur un long fleuve tranquille. Elles sont clercs de notaire à Paris. «On pourrait essayer de devenir notaire, avoue Sandrine, mais on ne veut pas. C'est un choix de vie : on privilégie notre famille.» Toutes deux ont embarqué dans le métier avec prudence, sans vague ni remous. Standardistes, secrétaires puis clercs de notaire. Le clerc est l'intermédiaire entre le notaire et ses clients. «Nous devons être capables de répondre à toutes les questions des clients», crâne Véronique. Le binôme se partage quelque 70 dossiers en même temps. Et leur créneau, c'est la vente : propriétés, donations, usufruit, incapacité, hypothèques. «Il faut vérifier la capacité du vendeur, de l'acquéreur, l'état de l'immeuble, le syndic. ça prend un mois.» Fourmis travailleuses, elles défrichent le terrain avant le passage du notaire, qui paraphe en finisseur. Dévouées mais pas dévotes, Sandrine et Véronique tiennent à leur vie de famille. La première vit dans l'Oise avec un mari «dans la finance mais qui finit à 17 h 30 tous les jours» et un fils de 7 ans. Tandis que la seconde joue les fermières en Seine-et-Marne, avec mari et enfants. Ce rythme de croisière subit parfois des turbulences : «Normalement on fait 9 h-17 h 30, mais parfois on commence plus tôt ou on finit plus tard. Et les heures supplémentaires n'existent pas vraiment.» Une charge de travail qui ne semble pas les accabler. Le duo accueil
La vie sans galère des clercs de notaire
Article réservé aux abonnés
par Lucas BRETONNIER
publié le 18 octobre 2007 à 0h52
Dans la même rubrique