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Libération

Pouvoir d'achat : quarante ans à se serrer la ceinture

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publié le 15 novembre 2007 à 1h30

Comment va le pouvoir d'achat et où en sont les inégalités ? L'édition 2007 du Portrait social de la France, publiée hier par l'Insee brosse avec force chiffres, un tableau de la répartition des richesses entre aisés et moins aisés, au travers de l'épargne, de la consommation, ou de la redistribution. Tâche ardue pour l'Insee, tant les chiffres heurtent parfois le sentiment que peuvent éprouver les ménages, de plus en plus contraints au quotidien.

En 2007, la croissance a continué son bonhomme de chemin. Et la consommation des ménages, soutenue, en a été le premier carburant. Mais jamais, sans doute, certains n'ont eu l'impression d'autant s'appauvrir. Pourtant le chômage a baissé. Et les revenus, s'ils n'ont guère évolué ont suivi au moins l'inflation.

N'empêche, le «reste à vivre», c'est-à-dire ce qu'on garde dans le porte-monnaie, une fois réglé les dépenses contraintes (loyer, ou le remboursement de l'emprunt immobilier, eau, électricité, fioul) n'a jamais été aussi faible. Et pour cause : tous ces postes de dépenses obligées ont grimpé en flèche ces dernières années. Plus récemment l'essence, - autre dépense incontournable pour des actifs habitant loin de leur travail - s'est encore envolée. Mine de rien, le poste transports représente aujourd'hui 17,2 % du budget des ménages. Si l'on ajoute à cette liste la cantine scolaire, Internet, ou le téléphone mobile, dont les factures tombent aussi avec une régularité d'horloge, il reste peu de marge pour d'autres arbitr