Menu
Libération

Les gros clubs

Article réservé aux abonnés
publié le 30 novembre 2007 à 1h47

Entendons par là les sept clubs - Lyon, Monaco, Lille, Toulouse, Lens, Bordeaux et le Paris-SG - regroupés dans Football Avenir professionnel (FAP), récemment créé à l'initiative du patron de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas.

Les atouts. Incontestablement ces gros clubs pèsent lourd. Ils font de l'audience : avec l'OM - véritable machine à scotcher le téléspectateur -, les sept membres de FAP font 88 % de l'audience de la L1, selon Jean-Baptiste Guillot, conseil de Jean-Michel Aulas et de FAP.

Le bluff. Mis à part Lyon, on ne peut pas dire que ces clubs contribuent à la valeur ajoutée du championnat de France. Et dans le camp d'en face, on a beau jeu de faire remarquer qu'ils n'ont de gros que le nom. C'est vrai pour Lille, Toulouse, Lens et Paris, qui aujourd'hui sont plus proches de la Ligue 2 que du titre de champion de France. Au-delà du strict problème du montant des droits télé, c'est la gouvernance du foot français qui est en jeu. Trop égalitariste et archaïque à leurs yeux. Le FAP déplore que la Ligue ne soit pas assez orientée vers les préoccupations du foot professionnel. «Aujourd'hui, c'est la guerre entre Thiriez [président de la Ligue, ndlr] et Aulas, témoigne un président de club. Tous les deux veulent être le patron du foot français.»

Le jeu. Faire comprendre à Canal + que tout le monde serait perdant, y compris - et surtout ? - la chaîne cryptée, à voir les clubs à genoux financièrement. Xavier Thuilot, directeur général