S'il y a bien une politique perçue comme devant être européenne, c'est l'environnement. Dans les textes, c'est d'ailleurs déjà très largement le cas. Environ 200 directives régulent les grands enjeux du secteur (pollution, déchets, qualité de l'eau, biodiversité, OGM.). Résultat, le droit national est déjà essentiellement (entre 70 et 80 %) du droit communautaire transposé. Quand il est transposé. Car la France s'est fait une spécialité de voter des textes à Bruxelles la main sur le coeur, qu'elle laisse ensuite traîner quand il s'agit de les intégrer au droit national. Cas d'école, la loi sur les OGM, adoptée fin mai par le Parlement français, transpose une directive de 2001. Et la France vote ces jours-ci en urgence le projet de loi sur la responsabilité environnementale (une directive de 2004).
Les sujets environnementaux seront en tout cas au coeur de la présidence française. Avec une priorité absolue : le climat. Il reste en effet six mois pour boucler les discussions, déjà entamées, sur le paquet climat-énergie (réduction d'émissions de CO2, marché des droits d'émissions, énergies renouvelables.). Un dossier plutôt consensuel dans ses grands principes mais qui s'envenime dès qu'on rentre dans le concret, comme on l'a vu dans les négociations tendues entre la France et l'Allemagne sur les normes d'émissions pour les voitures. Autre sujet que Paris veut remettre sur la table, la question de l'évaluation des OGM. Un sujet sur lequel aucune majorité qualifiée n'a pu se dég