Menu
Libération

Logement : Paris voit haut

Article réservé aux abonnés
Hier, le Conseil de Paris a voté pour la construction, dans six quartiers, d'immeubles de de plus de 37 m.
publié le 9 juillet 2008 à 4h14

Le plafond a sauté. Les 37 mètres de hauteur, altitude maximum des immeubles de la capitale, pourront être dépassés. Exceptionnellement, certes, et pas partout. Mais la délibération qu'a votée hier le conseil de Paris sur «l'évolution du paysage urbain parisien sur sa couronne» est un feu vert.

Six sites, tous situés en périphérie de la ville, pourront accueillir des constructions en hauteur. Masséna-Bruneseau (XIIIe arrondissement), Bercy-Charenton (XIIe), porte de la Chapelle (XVIIIe), Clichy-Batignolles (XVIIe), porte de Montreuil (XXe) et porte de Versailles (XVe). Un coup d'oeil à une carte confirme qu'on ne fait pas la révolution : ces six petites zones représentent peu de choses sur les 105 km2 de la capitale. «Ce n'est pas un déplafonnement général», rappelait Anne Hidalgo, l'adjointe à l'urbanisme, la semaine dernière.

Politiquement pourtant, c'est lourd. Bertrand Delanoë, maire de Paris, avait tenté de promouvoir l'architecture des hauteurs dès le début de son premier mandat. L'opposition de ses alliés Verts avait enterré le dossier.

Les Verts sont toujours hostiles - Denis Baupin, leur leader, parle de «débat d'image entre Delanoë et Sarkozy» - mais ça ne compte plus. Désormais majoritaire sans eux, le maire a pu faire voter sa délibération par la gauche et quelques élus de droite (centre et indépendants). La «jeune garde» UMP, qui s'était déclarée pro-tours, a voté contre au nom de la discipline de groupe.

De quoi parle-t-on? Côté logement, socia