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Libération

Inquiétudes sur la filière nucléaire

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publié le 18 juillet 2008 à 4h20

Tricastin, ou comment une fuite peut se transformer en geyser d'emmerdements. Dix jours après l'incident sur le site nucléaire du Tricastin (Drôme-Vaucluse), les rejets d'uranium n'occupent plus le devant de la scène, c'est désormais la pratique de l'industrie nucléaire qui est mise en lumière. Reçue hier par Jean-Louis Borloo, Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Arevaa dû trancher : la tête du patron de la Socatri, l'usine responsable de la fuite d'uranium survenue le 7 juillet, est tombée en fin de journée.

L'enquête interne, diligentée par le géant nucléaire, a fait apparaître «un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation» qui est «à l'origine de cet incident». Des conclusions identiques à celles produites par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'issue d'une inspection menée la semaine dernière, conduisant à l'arrêt de l'activité de l'usine.

Mercredi, le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo a également saisi en urgence le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire. Comme Areva et l'ASN avant lui, l'organisme a conclu à «des défauts de l'installation [n'ayant pas] fait l'objet d'une attention suffisante de l'exploitant», et au fait que «les procédures d'information des autorités et des populations semblent [.] n'avoir pas rigoureusement été respectées».

Iceberg. Le 7 juillet, l'usine a rejeté accidentellement 74 kilos d'uranium dan