Menu
Libération

Quels risques sur place ?

Article réservé aux abonnés
publié le 18 juillet 2008 à 4h20

La fuite du 7 juillet a contaminé la nappe, certes, mais l'uranium a vite été emporté par le Rhône, si bien qu'il n'a pas eu le temps de se fixer dans l'environnement. Pas d'incidence sanitaire suite à l'incident du Tricastin, assure-t-on à l'IRSN. En revanche, les nappes ont visiblement été contaminées à l'uranium alors qu'elles alimentent directement les puits de particuliers vivant tout près du site. «A l'heure actuelle il y a quatre points dans ces nappes qui présentent des fluctuations, des valeurs au-dessus de la radioactivité normale, c'est-à-dire au-dessus de quelques microgrammes d'uranium par litre», affirme Jean-Christophe Gariel, l'adjoint au directeur de l'environnement de l'IRSN. Le problème, c'est que cette contamination pourrait exister depuis des dizaines d'années. Auquel cas, boire de l'eau à l'uranium n'est pas un geste santé très indiqué.

Une semaine après la fuite d'uranium, habitants et élus de la région estiment avoir été «traités en sous-citoyens» et ne cachent pas leur inquiétude pour l'avenir. Des mesures de précautions interdisent depuis aux habitants des abords du site de consommer l'eau, d'arroser, de pêcher ou de se baigner.

«A court terme, ça va, explique Sylvie Eymard, qui vit avec son mari et ses deux enfants à proximité d'une rivière proche de la Socatri. Mais à long terme, il faut qu'ils fassent quelque chose, qu'on nous fasse venir l'eau de la ville, vérifier tous les sanitaires de la maison - l'uranium est toujours d