5à Washington et à Moscou)La Géorgie a profité de la «trêve olympique» pour lancer ce qui pourrait bien être le premier conflit Est-Ouest de l'après-guerre froide. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les tanks et les bombardiers géorgiens sont partis à l'assaut de Tskhinvali, capitale de la minuscule république autoproclamée d'Ossétie du Sud qui narguait la Géorgie depuis plus de quinze ans avec le soutien russe. La riposte de Moscou n'a pas tardé : une longue colonne d'une cinquantaine de chars russes est entrée vendredi après-midi en Ossétie du Sud. «La Russie est garante de la sécurité des peuples du Caucase» et ne permettra pas «que la mort de [ses] compatriotes reste impunie», a déclaré le président russe, Dmitri Medvedev, de retour précipité à Moscou. Au prix de violents combats, les forces russes semblaient vendredi soir en passe de reprendre le contrôle de Tskhinvali. Les combats auraient fait 1 400 morts selon le «président» ossète, Edouard Kokoïty cité par Interfax.
«Troupes». Derrière cette guerre géorgo-ossète se cache sans doute le premier conflit entre les Etats-Unis et la Russie depuis la fin de l'URSS. «Les Etats-Unis ont certainement donné leur feu vert au déclenchement des frappes géorgiennes», estime Vladimir Jarikhine, le directeur adjoint de l'Institut de la CEI (cercle de pays de l'ex-URSS). Il y voit pour preuve que le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni d'urgence dans la nuit de jeudi à vendredi, n'a pas réussi à s'entendre sur une d