Ce n'est pas franchement une surprise, c'est alambiqué et très jospinien, comme toujours, mais c'est dit. «Oui, je mettrai toute mon énergie au service de nos convictions. [.] J'accepterai donc évidemment la première tâche de militant, si les socialistes me la confient», répond Bertrand Delanoë à une question du Monde, daté d'aujourd'hui, sur sa candidature à la direction du PS. Et voilà le maire de Paris à son tour officiellement lancé dans la course à la succession de François Hollande après avoir, dans les derniers mois, avancé avec une extrême prudence dans cette direction.
On compte donc un compétiteur de plus sur la grille de départ socialiste en vue du congrès de novembre. Il y rejoint Ségolène Royal, qui, elle, s'était déjà déclarée en mai. Et qui, en annonçant en plein mois d'août la tenue d'un meeting rebaptisé «concert de la fraternité» - le 27 septembre au Zénith de Paris, soit trois jours après la date officielle du dépôt des motions - a rappelé à ses camarades sa détermination à prendre le parti. Mais le maire de Paris, à la différence de sa rivale, évacue avec soin la question de la prochaine élection présidentielle. «Il serait stupide de prétendre répondre aujourd'hui à une interrogation qui ne sera posée qu'en 2011», indique-t-il.
Dans les couloirs voisins, deux autres candidats ont, de longue date, fait valoir leur appétit pour le job : le député de l'Essonne Julien Dray et celui du Doubs Pierre Moscovici. Avec le même argumentaire : surt