Ce qu'il a dit. «Pas de confrontation stérile.»
Ce qu'il en est. Paris est engagé dans une valse-hésitation avec la Chine. Les émeutes au Tibet en mars, le fiasco de la flamme olympique à Paris en avril et la venue du dalaï-lama en France ont mis fin à la cordiale entente en vigueur depuis le voyage de Nicolas Sarkozy à Pékin, en novembre. Le chef de l'Etat trompetait la signature de contrats commerciaux pour 20 milliards d'euros avec «l'eldorado chinois» dixit l'Elysée. Paris remisait sa secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, se contentant de prudentes remarques sur la question. Le Président s'avouait «fasciné par la capacité de la Chine, si enracinée dans l'Histoire, à se projeter dans l'avenir», et s'inscrivait «dans la continuité de [son] prédécesseur, avec l'intention de faire mieux». En vain pour l'heure. Car après ses rodomontades appelant la Chine à la «fin des violences» à Lhassa en mars et ses menaces de boycottage de la cérémonie d'ouverture des JO, Sarkozy a dû faire face au courroux de Pékin. Avant de multiplier cafouillages et courbettes. Les manifestations antifrançaises se sont multipliées en Chine. Puis Pékin n'a eu de cesse de faire pression sur la France, n'hésitant pas à mettre en garde Paris contre les «conséquences graves» d'une rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama. Qui n'a pas eu lieu: le chef de l'Etat a reculé et promis une vague rencontre avec le chef spirituel tibétain à la fin de