Une nouvelle encourageante d’abord dans le rapport annuel d’Amnesty international sur la peine de mort dans le monde : globalement, 2020 enregistre la plus grande baisse du nombre d’exécutions depuis dix ans. Une diminution de 26% par rapport à 2019 et de 70% comparé à 2015. La situation est affligeante toutefois au Moyen-Orient où quatre pays, l’Iran, l’Egypte, l’Irak et l’Arabie saoudite, comptabilisent à eux seuls 88% du total des mises à mort recensées. C’est compter sans la Chine, numéro un mondial hors catégorie et surtout, hors mesures en l’absence de toutes données accessibles puisque les condamnations à mort sont classées secret d’Etat.
Après la Chine donc, c’est l’Iran avec au moins 246 exécutions documentées par Amnesty qui se place à la sinistre deuxième place dans le monde et première au Moyen-Orient, totalisant plus de la moitié des cas dans la région. L’Egypte suit avec ses 107 mises à mort en 2020, un chiffre consternant surtout parce qu’il a triplé par rapport à l’année précédente. En Irak, les 45 exécutions enregistrées représentent une baisse de moitié. Mais la chute la plus spectaculaire concerne l’Arabie Saoudite où 27 condamnés ont été exécutés, soit 85% de moins qu’en 2019 et le chiffre le plus bas depuis 2010. Ce record saoudien permet au Moyen-Orient d’enregistrer une baisse globale de 25% des mises à mort. «La principale explication de cette évolution positive est la présidence saoudienne du G20 en 2020 qui a poussé le Royaume à ménager son image